Voilà une BD qui, si elle part probablement d'une bonne intention, pose de nombreux problèmes.

D'une part l'héroïsation de l'ingénieur pro-nucléaire Jean-Marc Jancovici, décrit comme un genre de super-héros "infatigable", "inépuisable", au "regard de vieux cow-boy", ...
A y regarder de plus près, Jancovici est loin d'être le modèle d'intégrité qu'on nous vend, le média Reporterre a d'ailleurs publié une série d'enquêtes très instructives sur les zones d'ombre du polytechnicien, notamment son mépris pour la démocratie, ou ses liens avec l'industrie nucléaire :

https://reporterre.net/Qui-est-Jean-Marc-Jancovici-L-enquete-de-Reporterre

La BD "Un monde sans fin" est quant à elle truffée d'erreurs et d'approximations, débusquées par plusieurs spécialistes de l'énergie, notamment ici :

https://www.stephanehis.com/post/analyse-critique-page-%C3%A0-page-de-la-bande-dessin%C3%A9e-le-monde-sans-fin

Enfin, Jean-Marc Jancovici expose une vision de l'histoire de l'humanité purement mécaniste, niant tout simplement les conflictualités, oppressions et autres rapports de force qui ont mené à l'émergence de la civilisation industrielle :

https://www.partage-le.com/2022/01/11/jancovici-en-bd-mensonges-pre-historiques-et-negation-de-la-domination-par-nicolas-casaux/

Au final, nous voilà avec une BD de propagande nucléariste en faveur de l'idéologie du Progrès, qui défend l'idée absurde et chimérique d'une civilisation techno-industrielle soutenable.