Médiathèque Béziers - Lectures classiques

Lectures classiques à haute voix - Saison 1
Victor, Alfred, Gustave et les autres

Proust, Hugo, Dumas, Stendhal, Daudet, Mérimée, Flaubert, Wilde... Autant de noms qui résonnent en nous, bien sûr, mais avons-nous pris le temps de les rencontrer ? Attention ! Le rendez-vous pourrait surprendre : l'empreinte d'un livre "classique" peut se révéler indélébile. Ces auteurs s'inscrivent dans le temps et résistent aux siècles. Ils savent décrire et transmettre le contexte de leur époque à travers leurs personnages et leurs histoires, l'indubitable permanence des questionnements et des sentiments humains... Les médiathécaires de la MAM lisent à voix haute des extraits de la littérature classique qu'ils ont particulièrement aimés.

Un classique est un livre qui n’a jamais fini de dire ce qu’il a à dire »  - Italo Calvino -

Photo d'Alexandre Dumas

Nom

DUMAS

Prénom

Alexandre

Situation amoureuse

Marié à Ida Ferrié

Famille

Père de Alexandre Dumas junior, Henry Bauër, Marie-Alexandrine Dumas, Micaëlla-Clélie-Josepha-Élisabeth Cordier

Né le

24/07/1804 à Villers-Cotterêts

Décédé le

05/12/1870 à Puys

Professions

Clerc d’avoué, dramaturge, écrivain, poète, romancier, reconnu en tant que premier maître du grand reportage Impressions de voyage, bibliothécaire, capitaine de la garde nationale parisienne, fondateur et rédacteur d’un quotidien devenu hebdomadaire, conservateur de musée à Naples.

Études

Autodidacte

Amis

photo de Victor HugoVictor Hugophoto de Alphonse de LamartineAlphonse de Lamartine

À propos

  • Exil en 1851 en Belgique pour fuir ses créanciers, suite à la débâcle que fut son Théâtre historique, trop ambitieux, qu’il avait construit pour mettre en scène ses romans.
  • Exil en 1860 en Sicile pour fuir ses démêlés avec la censure de Napoléon III et rejoindre l’expédition de Garibaldi.
  • Il gagna l’équivalent de 18 millions d’or, qu’il dépensa sans mesure : fastes réceptions, construction d’un château et d’un théâtre... Il finira sa vie à la charge de ses enfants.
  • On peut estimer à plus de trois cents le nombre de ses ouvrages.

Pourquoi Alexandre ?

Souvent mésestimé, Alexandre Dumas fut un auteur incontournable de mon adolescence. J’y retrouvais tous les ingrédients nécessaires à mon imaginaire : de l’histoire, de l’aventure, des intrigues et de l’amour. Ma première lecture fut les fameux Trois Mousquetaires, suivi de Vingt ans après, de La San Felice

Ces écrits m’ont passionnée et m’ont initiée à une approche de l’histoire. D’ailleurs, je me suis instruite et j’ai creusé certaines périodes historiques jusqu’à me demander si je ne suivrais pas un cursus en histoire dans le cadre de mes études supérieures.  

La qualité de sa rédaction n’est certes pas à la hauteur de celle de ses pairs, mais je considère malgré tout qu’il a contribué à un genre littéraire, « le roman historique ».   Enfin, Alexandre Dumas est un personnage digne d’un roman, sa vie est foisonnante de péripéties, de rebondissements , de rencontres… Curieuse personne qu’était cet homme. 

Un coup de coeur de Cécile
Voir la disponibilité du document

Et vous, qu'en pensez-vous ?

Tableau représentant Alfred de Musset

Nom

DE MUSSET

Prénom

Alfred

Situation amoureuse

Célibataire

Né le

11/12/1810 à Paris

Décédé le

02/05/1855 à Paris

Professions

Poète, romancier, dramaturge

Études

Études de droit, études de médecine

Amis

tableau représentant Charles Nodier, ami de MussetCharles Nodier tableau représentant Alphonse de Lamartine, ami de MussetAlphonse de LamartinePhoto de Vigny, ami de MussetVignytableau représentant Pauline Garcia, amie de MussetPauline Garciaphoto de Sainte Beuve, ami de MussetSainte Beuvephoto de Georges Sand, amie de MussetGeorges SandCaroline Jaubert, amie de MussetCaroline JaubertTableau représentant Louise Despréaux, amie de MussetLouise Despréauxphoto de Rachel Félix, amie de MussetRachel Félix 

À propos

  • À 19 ans, il publie son premier recueil de poèmes, Contes d'Espagne et d'Italie
  • Cet "enfant du siècle" aime l'amour et les femmes ! Et Georges plus que tout...
  • Il paraît que son arrière-grand-tante était Jeanne d'Arc (son ancêtre Dennis de Musset avait épousé Catherine de Lys).

Pourquoi Alfred ?

Le paysage défilait et mon père me récitait des poésies entières du « plus grand poète romantique ». Avec une infinie patience et un enthousiasme évident, il répétait ses vers avec la volonté tangible de me les apprendre, à mon insu, lors d’un voyage en train ou en voiture. Pour me transmettre le goût des lettres, mais aussi et surtout un regard poétique sur le monde, comme une force cachée insoupçonnée qui pourrait me soutenir parfois, lorsque la vie me malmènerait, quand je serai grande... Parce que la pensée d’Alfred plonge avec sincérité au cœur des dimensions humaines, en interrogeant inlassablement l’univers et la nature, elle m’accompagne toujours. Et j’entends encore la voix de mon père à certains moments de ma vie me réciter telle ou telle autre citation, comme la réplique de Perdican à Camille dans On ne badine pas avec l’amour  :

Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière ; et on se dit : « J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. »

Un coup de coeur d'Isabelle
Voir la disponibilité du document

Et vous, qu'en pensez-vous ?

Webographie

En lire plus sur Alfred de Musset

Sur notre site

La confession d’un enfant du siècle

Un roman autobiographique

On ne badine pas avec l'amour

  • Sur le site de la BNF :
    • Extraits sonores: Acte 2, scène 5, réplique de Perdigan (Gérard Philipe) à Camille (Suzanne Plon), mise en scène René Clair, salle du TNP (1959)
  • Sur le site de l'INA :

Lorenzaccio

  • Sur le site de France Culture :
    • Diffusion sonore de la représentation du 15 juillet 1952 dans la cour d'honneur du Palais des papes, mise en scène et interprétation Gérard Philipe
  • Sur le site de l'INA :
    • Extrait audovisuel de la pièce créée au Festival d'Avignon par l'atelier théâtral de Louvain La Neuve , dans une mise en scène d'Otomar Krejca

Il ne faut jurer de rien

Les nuits

photo de Alphonse Daudet

Nom

DAUDET

Prénom

Alphonse

Pseudo

Piccolo

Situation amoureuse

Marié

Famille

Père de Léon, Lucien, Edmée

Courant littéraire

Le naturalisme

Né le

13/05/1840 à Nîmes 

Décédé le

16/12/1897 à Paris

Professions

Maître d’étude au collège d’Alès, secrétaire du Duc de Morny, écrivain, dramaturge, poète, scénariste

Études

Renonce à passer le baccalauréat

Amis

photo de Frédéric MistralFrédéric Mistralphoto d'Emile ZolaEmile Zolaphoto de Paul ArènePaul Arène

À propos

  • Un provençal à Paris : à 17 ans, il rejoint son frère à la capitale et y fait de nombreuses rencontres, dont son compatriote, Frédéric Mistral.
  • Marche avec des béquilles suite à une grave affection syphilitique.
  • N’a jamais vécu dans un moulin.
  • Est le demi-frère de Napoléon III.

Pourquoi Alphonse ?

Enfant, la découverte chez mon grand-père d’une vieille édition des Lettres de mon Moulin m’a laissé une forte impression. Grâce à cette lecture, j’ai pu voyager dans un lieu que je ne connaissais pas encore : la Provence. L’auteur fait de ce lieu une contrée littéraire, peuplée d’êtres poétiques dont la langue est musicale, pays magique que j’arpente désormais avec l’espoir de croiser ces êtres pittoresques.

Parmi toutes ces belles histoires d’Alphonse Daudet, on retient bien souvent La Chèvre de Monsieur Seguin ou encore Tartarin de Tarascon, mais pour moi, la plus belle reste Les Vieux. Cette histoire a résonné en moi d’une façon particulière, m’évoquant des rencontres précieuses auxquelles je pense encore aujourd’hui.

Un coup de coeur de Jérémy
Voir la disponibilité du document

Et vous, quelle est votre histoire préférée des Lettres de mon Moulin ?

Webographie

Site Espace Français

Photo de Charles-Louis Montesquieu

Nom

MONTESQUIEU

Prénom

Charles-Louis

Situation amoureuse 

Marié à Jeanne de Lartigue

Né le

18/01/1689 à La Brède

Décédé le

10/02/1755 à Paris

Professions

Penseur, écrivain en politique et philosophie

Études

Études de droit

Centres d'intérêt

Sciences (anatomie, physique), politique, philosophie

Amis

tableau représentant Claude Buffier, ami de MontesquieuClaude BuffierMartin-Dominique Fertel, ami de MontesquieuMartin-Dominique FertelFilippo Venutti, ami de MontesquieuFilippo Venutti

Contemporains

tableau représentant Voltaire, contemporain de MontesquieuVoltairetableau représentant Rousseau, contemporain de MontesquieuRousseautableau représentant Marivaux, contemporain de MontesquieuMarivauxtableau représentant D'alembert, contemporain de MontesquieuD'alemberttableau représentant Diderot, contemporain de MontesquieuDiderot

À propos

  • Son parcours est mouvementé : prison, exil et entrée à l'Académie Française.
  • Son œuvre, tout particulièrement De l’Esprit des lois, publiée en 1748, inspira les auteurs de la constitution de 1791 mais également des suivantes ; elle est à l'origine du principe de distinction des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, base de toute république.
  • Sa vision politique influença même Catherine de Russie ! Elle s’en inspira pour rédiger le « Nakaz ».
  • Il est également considéré comme l'un des pères de la sociologie, notamment par Raymond Aron.
  • Il entre à l’Académie française en 1728.

Pourquoi Charles-Louis ?

Un jour, j’ai ouvert son Essai sur le goût dans les choses de la nature & de l'art  tout à fait par hasard, à la page du « Je ne sais quoi ».

Montesquieu était, dans mon esprit depuis le lycée, « le philosophe politique » qui avait su démêler les fils absolutistes du XVIIIe siècle pour proposer, dans l’Esprit des lois, les bases d’une société démocratique, fondée sur la séparation des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire). Attaché à la liberté politique, guidé par des valeurs humanistes de respect de la personne, il était hanté contre le despotisme et ces analyses ont participé à former nos visions politiques modernes.

Ce jour-là, feuilletant cet ouvrage plus « léger », cette description du « je ne sais quoi » m’a fait beaucoup sourire. Au fur et à mesure des différents chapitres autour de la curiosité, des plaisirs, de la sensibilité, de la délicatesse, de la surprise, des contrastes et de la beauté, j’ai compris que Montesquieu pouvait être ainsi, possédant ce « je ne sais quoi » qui fait qu’il peut, sans prévenir, « donner cette espèce de surprise qui fait les grâces.

Un coup de coeur d'Isabelle
Voir la disponibilité du document

Et vous, qu'en pensez-vous ?

Webographie

À écouter sur France Culture

Des émissions consacrés à Charles-Louis Montesquieu

Ouvrages disponibles dans nos médiathèques :

tableau représentant Jean de la Bruyère

Nom

DE LA BRUYÈRE

Prénom

Jean

Situation amoureuse

Célibataire

Courant littéraire

Le clacissisme

Né le

16/08/1645 à Paris

Décédé le

11/05/1696 à Versailles

Professions

Écrivain, moraliste

Études

Études de droit

Ami

tableau représentant Bossuet, ami de Jean de la BruyèreBossuet

À propos

  • Il prend son temps !
    D’après un contemporain, Brillon, il aurait mis dix ans au moins à écrire son œuvre majeure, Les Caractères.
  • Engagé !
    Il se présente en 1691 à l’Académie française, où il a l’appui de Bossuet, de Boileau et de Racine, mais il est en butte à l’hostilité des partisans de Corneille, des  « modernes » comme Perrault. Il n’est admis qu’en 1693 et la séance de réception est l’occasion de pointes et de sarcasmes contre lui.

Pourquoi Jean ?

Beaucoup de vérités sont énoncées dans cet ouvrage, magnifiquement mené par la plume de La Bruyère, qui dénonce ou énonce simplement les travers de l'Homme, dans ses petites et grandes actions ! J'ai pris énormément de plaisir tout au long de la lecture, et me suis sentie grandir en le refermant !

La Bruyère fut l’un des premiers écrivains à mettre en avant le style littéraire, en développant un phrasé rythmé dans lequel les effets de rupture sont prépondérants. Ce style incite à la lecture à haute voix, donnant ainsi à cette activité le statut de jugement moral grâce à l’effet rhétorique obtenu sur les auditeurs.

Un coup de coeur de Stéphanie
Voir la disponibilité du document

Et vous, qu'en pensez-vous ?

Webographie

Focus sur l'oeuvre

  • Le gai savoir, de Raphaël Enthoven, France Culture
  • Qu’est-ce qu’un caractère ? Un personnage, bien sûr. Un masque. Mais aussi, et d’abord, le fils d’une circonstance et d’un tempérament, un mélange sans retour de l’existence et de l’essence. L’improbable chimie d’une identité dont les cellules se renouvellent, dont les passions et les contours sont malléables mais qui, pourtant, reste la même. Les caractères, c’est l’éducation mentale.
  • Accédez à l'émission de France Culture sur Le gai savoir, par Raphaël Enthoven

Connaissance de l'homme

  • La Bruyère, portrait de nous-mêmes, de Jean-Michel Delacomptée
  • Parmi les écrivains les plus illustres du XVIIe siècle, Corneille, Racine, Molière, La Fontaine, Bossuet, Boileau, Mme de Sévigné, Mme de Lafayette, figure La Bruyère. Avec Les Caractères ou les Moeurs de ce siècle, il a tendu au public de son époque un miroir qui nous reflète toujours. Bien des comportements de la société de Louis XIV ressemblent aux nôtres. Les temps changent, pas le fond des hommes. Jean-Michel Delacomptée explore ce miroir et ce que ses reflets disent de nous.
  • De La Bruyère lui-même, on sait fort peu de choses. Quels milieux fréquentait-il ? Était-il misanthrope, misogyne ? A-t-il aimé ? Etait-ce un orgueil blessé ? Quelle était la morale de cet auteur si grave et pourtant si drôle ? Jean-Michel Delacomptée brosse le portrait captivant de ce classique de notre littérature. Il ouvre ainsi une porte dérobée dans Les Caractères, dont il rappelle avec force l'intemporelle grandeur.
  • Accédez à la vidéo de Jean-Michel Delacomptée présentant son ouvrage La Bruyère, portrait de nous-mêmes aux éditions Robert Laffont.

Victor, Alfred, Gustave et les autres

Nom

WILDE

Prénom

Oscar

Situation amoureuse

Marié à Constance Mary LLoyd
Amant de John Gray, Robert Ross, Lord Alfred Douglas

Famille

Père de Cyril Holland, Vyvyan Holland

Né le

16/10/1854 à Dublin

Décédé le

30/11/1900 à Paris

Professions

Conférencier, dramaturge, écrivain, poète, romancier et rédacteur en chef

Études

Hélleniste (études classiques)

Compétences

Trilingue (anglais, français, allemand); remporte un grand nombre de prix et de bourses dans chacune des universités qu'il fréquente.

Amis

photo de Robert RossRobert Ross photo d'André GideAndré Gide Photo de Pierre LouÿsPierre Louÿs photo de Reginald TurnerReginald Turner

À propos

  • Dandy, il se décrit comme esthète, professeur d’esthétique et critique d’art, ce qui lui vaudra d’être invité aux États-Unis comme conférencier sur l’art contemporain anglais.
  • Il rapportera d’ailleurs d’un ton railleur ses Impressions d’Amérique : « Je découvris qu’à l’ouest des Rocheuses la connaissance des arts était si infinitésimale qu’un mécène, ancien mineur, poursuivit bel et bien la compagnie de chemin de fer pour dommages et intérêts parce que le moulage de la Vénus de Milo qu’il avait fait venir de Paris lui avait été livré sans les bras . Et ce qu’il y a encore plus surprenant, c’est qu’il gagna son procès. »
  • Prisonnier n° de matricule C.3.3. durant deux ans de 1895 à 1897 pour « outrage public à la pudeur » et « sodomie », il fut torturé et condamné aux travaux forcés. À sa sortie, il s’exila à Paris.
  • Mort d’une méningite cérébrale due à un abcès de l’oreille mal soigné.

Pourquoi Oscar ?

Enfant, Le fantôme de Canterville fut mon premier vrai roman, après avoir dévoré toutes les Bibliothèque Rose et Verte existantes susceptibles de m’intéresser. Avec cette œuvre, je découvris le genre du fantastique et développais une sympathie toute particulière pour ce spectre, tourné en ridicule par la famille qui s’installe dans son château.

Ce roman m’initia à la satire. Je ne compris qu’à l’adolescence, après sa relecture, qu’Oscar Wilde en avait fait une critique du mode de vie américain.

J'ai continué ma découverte de cet auteur avec Le portrait de Dorian Gray et De profundis. J’étais définitivement charmée tant par ses écrits que par le personnage. Impertinent, esthète, précurseur, toujours d’actualité avec cet œil aiguisé et critique de la société.

Un coup de coeur de Cécile
Voir la disponibilité du document

Et vous, qu'en pensez-vous ?

Webographie

Photo de Prosper Mérimée

Nom

MÉRIMÉE

Prénom

Prosper

Situation amoureuse

Célibataire

Courant littéraire

Le romantisme, mais pas toujours !

Né le

28/09/1803 à Paris

Décédé le

23/09/1870 à Cannes

Professions

Écrivain, historien, archéologue, sénateur, académicien

Études

Études de droit, de langues, de philosophie, de musique

Centres d'intérêt

Faire des dictées

Amis

Tableau d'Ampère, ami de Prosper MériméeAmpèreTableau de Stendhal, ami de Prosper MériméeStendhalphoto de Paul Arène, ami de Prosper MériméeViollet-le-Duc

À propos

Adore les dictées ! Faire des dictées faisait partie des passe-temps de la cour de l'empereur Napoléon III. Mythe ou réalité, la dictée attribuée à Mérimée a mis à l'épreuve les souverains ainsi que leurs invités. Napoléon III commit 75 fautes, l'impératrice Eugénie 62, Alexandre Dumas fils 24. Seul un étranger, le prince de Metternich, ambassadeur d'Autriche, n'en fit que 3.

Pourquoi Prosper ?

Si je me plonge dans mes souvenirs de lecture, en particulier des œuvres classiques étudiées, la nouvelle Mateo Falcone me vient à l'esprit. L'art de la nouvelle parfaite, le style direct, net, sans emphase, la description donnée nous entraîne dans les maquis corses. Une histoire captivante et une chute terrible qui me laisse dans l'incompréhension et dans le questionnement. L'honneur n'admet aucune défaillance ? Le code d'honneur est au-dessus de l'amour filial ?

L’œuvre littéraire de Prosper Mérimée relève d'« une esthétique du peu », son écriture se caractérisant par la rapidité et l'absence de développements, qui créent une narration efficace et un réalisme fonctionnel adaptés au genre de la nouvelle. Mais ce style a parfois disqualifié les œuvres de Mérimée, auxquelles on a reproché leur manque de relief - « Le paysage était plat comme Mérimée », écrit Victor Hugo.  Aussi je vous invite à découvrir ou redécouvrir l'ensemble de son œuvre.

Un coup de coeur de Stéphanie
Voir la disponibilité du document

Et vous, qu'en pensez-vous?

Webographie

  • Pour une connaissance plus intime, il est possible de consulter la correspondance générale de Prosper Mérimée au Pôle Recherche. Plusieurs volumes sont disponibles.
  • Vous pouvez consulter la liste regroupant l'ensemble des films tirés d'œuvres de Prosper Mérimée.
  • A propos de Carmen :
    • Cette nouvelle de Prosper Mérimée est publiée le 1er octobre 1845 à Paris dans la Revue des deux mondes.
    • Lorsqu'il publie Carmen, Mérimée s'est déjà rendu deux fois en Espagne. Tout d'abord en 1830, c'est lors de ce voyage qu'il fait la connaissance d'Eugénie de Montijola, la future épouse de l'empereur Napoléon III. Il s'y rend une seconde fois en 1840. Il ne visite alors que Madrid et le nord de l'Espagne. Sa recherche bibliographique et ses souvenirs de voyage nourriront ce court récit qui symbolise la passion destructrice.
    • Inspiré de l’œuvre éponyme de Prosper Mérimée, l’opéra-comique Carmen a été composé par Georges Bizet quelques mois avant sa mort. Il reçoit une commande du théâtre national de l'Opéra-Comique pour « une petite chose facile et gaie » qui connaîtra un succès mondial retentissant pendant plusieurs siècles, mais fera scandale après la première représentation !

photo de Stefan Zweig

Nom

ZWEIG

Prénom

Stefan

Situation amoureuse

Célibataire

Né le

28/11/1881 à Vienne (Autriche-Hongrie)

Décédé le

22/11/1942 à Pétropolis (Brésil)

Professions

Écrivain, dramaturge, journaliste, biographe

Études

Philosophie, Histoire de la littérature

Amis

photo de Sigmund Freud, ami de Stefan ZweigSigmund Freudphoto de Romain Rolland, ami de Stefan ZweigRomain Rollandphoto de Richard Strauss, ami de Stefan ZweigRichard Straussphoto de Arthur Schnitzler, ami de Stefan ZweigArthur Schnitzlerphoto de Emile Verhaeren, ami de Stefan ZweigEmile Verhaeren

À propos

Pendant ses études à Vienne, il est associé au mouvement "Jeune Vienne", promoteur du modernisme littéraire

Profondément humaniste, il milite pour une Europe pacifiste et sans frontières avec son ami Romain Rolland, écrivain français et prix Nobel de littérature.

Pour son film The Grand Budapest Hotel, Wes Anderson dit s'être fortement inspiré de Zweig.

Pourquoi Stefan ?

Tous les livres qui ont compté, ceux qui ont vraiment compté, ceux dont l’empreinte du temps n’a en rien altéré la trace dans ma mémoire, tous ces livres m’ont été recommandés par un passeur de livres : un parent, un ami, un lecteur… Parfois, bien plus que les livres eux-mêmes, ce sont les œuvres d’un auteur qui m’ont ainsi marqué. Il y a eu Charlotte Brontë, John Fante, Herman Hesse et, bien sûr, Stefan Zweig. Je l’ai d’abord découvert à travers La confusion des sentiments, aussitôt suivi par Le Joueur d’échecs et Vingt-quatre heures de la vie d’une femme. Chez Zweig, vous le devinerez sans doute très vite en écoutant cet extrait issu de la magnifique Lettre d’une inconnue, il y a la marque des chefs-d’œuvre absolus, une alliance parfaite du style et de l’histoire, une dimension universelle à même de nous émouvoir, toujours.

Un coup de coeur d'Emmanuel
Voir la disponibilité du document

Et vous, qu'en pensez-vous?

photo de Yasunari Kawabata

Nom 

康成 川端 KAWABATA

Prénom

Yasunari

Situation amoureuse 

Compliquée, puis marié

Né le

11/06/1899 à Osaka

Décédé le

16/04/1972 à Zushi

Professions

Romancier, nouvelliste, dramaturge, critique

Études

Lycée de Tokyo, Université Impériale

Amis

photo de Mishima YukioMishima Yukiophoto de Jun TakamiJun Takami

À propos

  • Orphelin de ses deux parents à 3 ans
  • Commence à écrire à l'âge de 16 ans
  • Écrit des récits courts au style épuré à l'extrême
  • Obtient le Prix Nobel de Littérature en 1968 (premier japonais à obtenir ce prix)

Pourquoi Yasunari ?

J'ai découvert Kawabata quand j'étais adolescent grâce à une amie qui m'a fait lire Mishima, en même temps qu'elle me faisait écouter Le roi Arthur de Purcell. Quand on aime quelqu'un, on a envie d'aimer ce qu'il aime. Il existe une correspondance passionnante entre ces deux écrivains ; je suis entré dans l’œuvre de Kawabata par cette correspondance. Et ce texte, Les belles endormies est un des plus beaux de la littérature japonaise, par la force qu'il dégage, la force tranquille pourrais-je dire, si l'image n'était déjà prise, et la sensualité inscrite en filigrane à chaque ligne du livre. Faut-il en dire plus ? Entrer dans ce livre, c'est en garder longtemps (toujours) la mémoire.
Ce livre pour moi est irrémédiablement attaché au souvenir de cette femme en même temps qu'à Purcell – comme quoi les cultures différentes se rejoignent en nous sans aucune difficulté.

Un coup de coeur de Gilles
Voir la disponibilité du document

Et vous, qu'en pensez-vous?

Webographie